Les syndromes de Noé et Diogène sont des troubles spécifiques qui consistent en l’amassement d’un grand nombre d’objets et/ou d’animaux. Ces troubles sont causés par un grand nombre de facteurs. Bien qu’invisibles en société, ces troubles sont très handicapants pour les personnes. Dans cet article, il semblait important de répondre à une question simple : le syndrome de Noé et Diogène sont-ils complémentaires ? De surcroit, ont-ils des similitudes ?
Le Syndrome de Noé : un trouble similaire au Diogène ?
Pour commencer cet article, il est important de définir avec précision ce qu’est le syndrome de Noé. Pour faire simple, avant de rentrer dans les détails, le syndrome de Noé est un trouble comportemental qui consiste notamment dans l’accueil d’un très grand nombre d’animaux domestiques, ou non, dans le foyer d’habitation.
Le syndrome de Noé se caractérise surtout dans le fait que la personne n’est que très rarement en capacité d’accueillir tous ces animaux domestiques. Les personnes touchées par ce syndrome sont souvent frappées d’une envie de bien faire et n’imaginent donc pas que les conditions de vie de ces animaux peuvent être désastreuses.
En réalité, ce qui est très problématique dans ce syndrome est le fait que les animaux vivent continuellement dans des conditions désastreuses qui, d’ailleurs, peuvent nuire à la santé de ceux-ci. Par ailleurs, la santé de ces personnes est aussi au centre de toutes les préoccupations, car les déjections animales peuvent être très toxiques pour le corps humain, d’où l’urgence absolue des interventions afin de retirer les animaux d’une part, mais aussi de procéder à des soins à la personne.
Syndrome de Noé : qui sont les personnes touchées ?
Là, il s’agit de la première concordance que l’on va pouvoir retrouver avec le syndrome de Diogène. En effet, les personnes âgées sont plus touchées par ce trouble. Ensuite, les personnes se sentant seules sont aussi plus enclines à vouloir “combler le vide” par des animaux. Le manque affectif est d’ailleurs l’une des raisons données les plus courantes.
Ensuite, les personnes travaillant dans des refuges sont aussi considérées comme étant plus vulnérables, avec une envie souvent fréquente de vouloir sauver un ou plusieurs animaux à la suite de ce qu’elles vivent à longueur de journée.
Un danger pour les animaux et la personne
Ce syndrome est très dangereux, en premier lieu, pour la santé des animaux. En effet, des animaux qui vivent dans un habitat qui n’est pas adapté et où la crasse s’accumule peuvent développer des pathologies infectieuses importantes, nuisant notamment à leur vie de manière générale.
Pour la personne souffrant de ce trouble, le danger est tout aussi important, les vapeurs d’urine et de déjections peuvent être toxiques. En soi, le syndrome de Noé est relativement comparable au syndrome de Diogène, tant sur les causes que sur les conséquences.
Ces deux syndromes sont-ils complémentaires ?
A l’heure actuelle, aucune étude n’existe sur la complémentarité entre ces deux syndromes. Tout de même, il est possible de retrouver un terrain qui semble être le même entre ces deux troubles. Déjà, lorsque l’on aborde le sujet des causes, il est tout à fait possible de retrouver les mêmes prérequis : un terrain anxieux, des problèmes psychopathologiques importants, un changement brutal dans la vie de la personne, un manque affectif, etc. Toutes ces causes sont les mêmes pour les deux syndromes.
Au jour le jour, les personnes souffrant de ces deux troubles ont des symptômes qui sont relativement équivalents :
- un manque d’hygiène corporelle,
- une syllogomanie,
- un isolement social.
Ces trois points sont cruciaux, notamment pour émettre un diagnostic. Dans ces deux syndromes précis, ces symptômes peuvent être retrouvés.
Quant à la complémentarité de ces deux troubles, il est important de dire que oui, il est tout à fait possible de les retrouver chez une personne.
D’ailleurs, des études sont en cours pour déterminer si la présence d’un de ces deux syndromes peut entrainer l’apparition de l’autre.