C’est une information qui fait les gros titres dans la presse locale et nationale depuis le 18 juillet : les punaises de lit, ce fléau qui frappe des milliers de logements marseillais, sont dorénavant présentes dans les bus de la RTM, et l’on craint que les rames de métro soient aussi touchées. Les punaises de lit sont depuis de trop nombreuses années un enjeu sanitaire de premier plan dans la ville de Marseille.
Depuis 2019, sous l’impulsion de collectifs d’habitants ayant fait pression sur les pouvoirs publics, l’ARS de Marseille et la Mairie multiplient les mesures pour y faire face, un combat de longue haleine dont les fruits se font attendre. Déjà pointée du doigt pour son insalubrité galopante, la cité phocéenne n’avait pas besoin de cette mauvaise publicité. Ce sont surtout ses habitants qui paient le prix d’une situation qui se dégrade un peu plus chaque année. Il est vrai que se débarrasser de ces nuisibles est extrêmement difficile. Malgré les multiples campagnes de désinsectisation à Marseille réalisées par le passé, ce phénomène est loin d’être endigué, pire, il se propage dans la ville et la région. On fait le point sur la situation, puis nous aborderons les mesures à adopter pour se protéger ou pour se débarrasser des punaises de lit chez soi.
Les punaises de lit : un fléau du logement à Marseille qui se répand dans les transports publics
Ne nous y trompons pas, la cité phocéenne n’est pas la seule à devoir faire face à ce défi sanitaire. Les grandes agglomérations hexagonales sont, elles aussi, largement concernées, au premier plan desquelles paris, Toulouse ou encore Strasbourg.
Mais, à Marseille comme dans les bouches du Rhône et les départements limitrophes, la situation est particulièrement critique.
Les témoignages d’usagers faisant état de la contamination des bus de la Régie de Transports de Marseille se multiplient depuis quelques jours. Ces derniers craignent en effet, et à juste titre, de ramener ces nuisibles chez eux.
Des témoignages d’habitants fortement éprouvés par la situation
Le témoignage de Christelle auprès de BFM Marseille Provence illustre parfaitement la situation auxquels les usagers se retrouvent confrontés : « Les sorties sont limitées, déclare-t-elle à la chaine de TV. Moi, j’ai un enfant qui est polyhandicapé, donc j’ai une heure et demie de trajet entre les bus et les métros pour pouvoir aller le voir. Même si le bus est propre, ils sont envahis. ». Elle confie par ailleurs avoir pris l’habitude de se déshabiller sur le balcon de la maison familiale avant d’entrer chez elle, à l’instar de nombreux autres utilisateurs des transports publics. Cette mesure de prévention de fortune pour échapper à l’infestation de leur foyer montre bien l’angoisse légitime que fait naitre l’éventualité de la présence de punaises de lit chez soi.
D’autant qu’elles ne sont pas les seules sources d’inquiétude des Marseillais sur le pan des insectes et autres nuisibles. Christelle poursuit son témoignage en confiant toujours au média qu’elle redouble de précautions lorsqu’elle apporte le goûter à son enfant, « Je fais très attention qu’il n’y ait pas de cafards qui entrent dans le goûter parce que sinon je crains d’infecter l’institut médico-éducatif où se trouve mon fils ».
Peut-on donner foi aux mesures et déclarations de la Régie de transports marseillaise face à cette situation ?
De son côté, la Régie de Transport Marseillais se déclare consciente du problème. Elle précise avoir déjà réalisé des opérations de décontamination successives ces dernières semaines. Toujours selon les déclarations de la RTM, les punaises de lit auraient contaminé uniquement les cabines des conducteurs du réseau au dépôt de La Rose, aucun nuisible n’a été constaté dans les espaces voyageurs.
« Les détections qu’on a faites sont simplement dans les loges de conduite et rien dans les rames et au niveau des clients ». Telles sont les déclarations émises par Denis Costopoulo directeur général adjoint de la RTM en charge de l’exploitation.
Toujours selon M. Costopoulo, une grande campagne “avec des produits qui peuvent s’avérer toxiques” a été effectuée dans le réseau de métro, le 30 avril et le 1er mai, « sur tous les matériels de la RTM ».
Peut-on vraiment donner foi à ces déclarations qui s’apparentent davantage à de la communication de crise qu’à une réelle volonté d’informer les Marseillais sur la réalité de la situation ? Force est de constater que ces dires vont totalement à rebours des témoignages des habitants de Marseille, trop nombreux pour être qualifiés de fantaisistes.
D’autant que cette mauvaise presse n’est pas bonne pour le tourisme, une source de revenu importante pour la ville et ses citoyens. On imagine donc sans peine que la municipalité et les collectivités locales cherchent à minimiser la situation comme elle a pu faire par le passé sur l’état des immeubles qui gangrènent la ville.
Vivre avec des punaises de lit dans son logement : un calvaire au quotidien pour des milliers de familles marseillaises
Les punaises de lit sont des insectes qui se nourrissent exclusivement du sang des humains et des animaux à sang chaud. Elles sont actives la nuit et se cachent le jour dans de sombres endroits étroits, comme les matelas, les sommiers, les meubles, les plinthes ou les prises électriques. Elles peuvent survivre plusieurs mois sans se nourrir et résistent aux températures extrêmes et se propagent principalement par le biais des vêtements, des bagages ou des meubles infestés. Comme le montre leur apparition dans les transports, elles peuvent ainsi voyager d’un lieu à un autre et coloniser de nouveaux espaces.
Les facteurs qui favorisent leur prolifération sont la densité de population, le tourisme, le manque d’hygiène ou la précarité. Les punaises de lit sont responsables de piqûres qui provoquent des démangeaisons, des rougeurs, des inflammations ou des réactions allergiques chez certaines personnes. Elles peuvent également avoir un impact psychologique sur les personnes infestées.
Selon une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée en 2019, les punaises de lit peuvent avoir des conséquences psychologiques graves sur les personnes infestées. Elles peuvent provoquer du stress, de l’anxiété, de la dépression, des troubles du sommeil ou des idées suicidaires. Les chercheurs appellent à reconnaître ce problème comme un enjeu de santé publique et à mettre en place des dispositifs d’accompagnement psychologique pour les victimes.
Pour les habitants de Marseille qui subissent l’invasion des punaises de lit, le quotidien devient un enfer. Les nuits sont perturbées par les piqûres, les démangeaisons et l’angoisse de voir ces parasites se multiplier. Les journées sont rythmées par les mesures de précaution, les traitements coûteux, les démarches administratives et les conflits avec les bailleurs ou les voisins.
Certains témoignent de leur détresse sur les réseaux sociaux ou les forums, comme Anissa, qui a dû jeter son sommier et son matelas. Citons aussi l’exemple de Nicolas, qui a dû quitter son appartement pendant six mois, ou encore celui de Julie, qui a développé une phobie des insectes. Tous décrivent un “cauchemar sans fin”, qui affecte leur santé physique et mentale.
De la prévention à la désinsectisation de son logement : quelles mesures prendre pour ne pas être victime des punaises de lit ?
Face à ce fléau, il est essentiel d’agir rapidement et efficacement pour éradiquer les punaises de lit. Pour y parvenir, plusieurs moyens de prévention et de traitement sont à notre disposition.
Les mesures préventives
Il faudra d’abord appliquer ces mesures afin d’éviter d’introduire des punaises de lit chez soi ou de les transporter ailleurs :
- Inspecter régulièrement son logement et ses affaires personnelles,
- aspirer et nettoyer fréquemment les sols, les meubles et la literie,
- de laver à haute température ou congeler les textiles susceptibles d’être infestés,
- utiliser des housses anti-punaises pour protéger son matelas et son sommier,
- éviter d’acheter ou de récupérer des meubles d’occasion sans les vérifier,
- signaler toute présence de punaises de lit à son propriétaire ou à son syndic,
- informer ses voisins ou ses proches en cas d’infestation.
Désinsectiser son appartement Marseille contre les punaises de lit, cafards et autres nuisibles domestiques
Le traitement consiste à éliminer les punaises de lit et leurs œufs par des méthodes chimiques ou thermiques. Pour cela, vous pouvez faire appel à nos services. Nous sommes en effet une équipe de professionnels qualifiés et labellisés, nous utilisons par ailleurs des produits homologués et respectueux de l’environnement. Nous pouvons établir rapidement un diagnostic et un devis avant intervention à votre demande.
Pour vous aider dans votre démarche, vous pouvez également consulter la plateforme Stop-punaises.beta.gouv.fr, qui permet de s’informer, de solliciter un professionnel labellisé ou de recevoir un protocole d’auto-traitement. Vous pouvez aussi contacter le service communal d’hygiène et de santé (SCHS) au 04 91 14 65 00 ou par mail schs@marseille.fr.